mardi 14 août 2007

On a marché sur... le Mont Fuji


Variations de température extrêmes, sol orangé, caillouteux et poussiéreux, ciel sans nuages, ni eau ni vie à des kilomètres à la ronde, manque perceptible d'oxygène, combinaisons blanches de cosmonautes... On avait parfois l'impression de se balader sur Mars, et de temps à autre on s'est demandé si ça n'aurait pas été finalement plus facile.

Départ de Shinjuku à 20h, et après 2h de bus jusqu'à la "5e station", on commence à grimper, lampe torche à la main, dans l'obscurité la plus totale. Le chemin est raide, il faut souvent s'aider de ses mains pour avancer, le sable glisse sous nos pieds et s'incruste dans nos chaussures. Après quelques heures de marche, le froid se fait sentir, puis la bruine dans le visage. L'air devient irrespirable, comme l'ont bien compris les quelques autochtones vivant dans leurs huttes et essayant de nous vendre des bombones d'oxygène.

Et on marche. Des heures durant. On marche, on regarde notre progression à petits pas sur la carte, et on continue de marcher. Arrivés à la huitième station, malgré nos k-way blancs tout neufs (2000 yens), nos gants en coton (300 yens), et les multiples couches de pulls apportées dans nos sacs à dos et enfilées au fur et à mesure de la montée, il fait trop froid et on est trop mouillés pour continuer. On fait une pause, en attendant le lever du Soleil au-dessus des nuages.



C'est cela que tous les grimpeurs sont venus voir: à 4h du matin, après plus de 5h de marche, le soleil se lève enfin. Les gens se pressent près de la barrière, sortent leur téléphone portable pour prendre des photos. On entend les japonaises pousser leurs habituels "Sugoiiiii!!!".

Après ça, le plus dur a été d'accepter cette évidence: on allait mettre quasiment autant de temps à redescendre la montagne qu'à la monter, mais cette fois on était totalement épuisés avant même d'avoir commencé. Seule consolation, un magnifique paysage nuagé à contempler pendant la descente.


dimanche 5 août 2007

上野公園

Hier après-midi, visite du Parc de Ueno. Ce dernier abrite entre autres le Musée National de Tokyo, un grand temple et un zoo. Il faisait trop chaud pour une quelconque activité en intérieur, donc nous sommes allés voir les animaux. Maintenant, nous savons à quoi ressemblent "en vrai" tous les animaux évoqués dans Tintin ^_^


Tintin chez les Soviets

Ours blancs, à 10000km et 50°de leur environnement naturel

Tintin au Congo

Un éléphant (titre certes quelque peu banal mais juste)

Les cigares du Pharaon

Un gros tigre du Bengale

L'Île noire

Un gorille femelle mangeant de la verdure

Le Temple du Soleil

Vous savez maintenant à quoi ressemble réellement la bestiole qui renverse le Capitaine Haddock dans la jungle!

Ca, c'est l'animal qui le réveille en lui léchant le visage à la recherche de fourmis

Ce camélidé se passe de commentaire

D'autres animaux plus ou moins locaux se trouvaient également dans le parc :

Cette boule de poils a été donnée par la Chine pour sceller les relations Chine-Japon

A peu près la même chose qu'au-dessus mais en plus petit

Une otarie se grattant consciencieusement (la scène a duré plus de 10mn!!)

Pour finir, deux pingouins qui ont l'air d'avoir bien chaud

Une peluche, deux peluches, trois peluches ...

Les salles de jeux prospèrent au Japon. Le chiffre d'affaires du pachinko, jeu le plus populaire, arrive même au troisième rang de l'économie des loisirs japonais derrière les restaurants et le tourisme. Ce phénomène de société peut aussi bien être vu comme une drogue vendue par les yakusa et entrainant une forte dépendance que comme un bon passe-temps. Bref, n'emmenez pas trop d'argent sur vous et vous passerez quelques heures agréables. Sinon, vous risquez d'y laisser des plumes.

Comme vous pouvez vous en douter, nous ne pouvions pas ne pas essayer. Nous sommes donc partis à Shibuya avec ¥3000 en poche (rassurez-vous, ça fait moins de 20 euros!). Les salles de jeux ne manquent pas d'astuces pour inciter aux dépenses. Sièges confortables, climatisation, photos des grands gagnants du jour placardées sur les murs, lots placés de telle façon qu'un touriste crédule pense _ à tort _ qu'il est très facile de gagner, décors et musique attrayants, etc. Et c'est vrai que nous n'avons pas vu passer le temps (ni l'argent!).

En résumé : après-midi très animée et somme toute presque culturelle.


Laurent luttant contre une pince à peluches

Résultat de la journée ^_^

vendredi 3 août 2007

Photos du studio

Parfois, quelques images valent mieux qu'un gros baratin. Nous laissons donc Mr Canon s'exprimer à notre place pour décrire l'appartement.


Entrée :

Au Japon, les chaussures ne doivent jamais rentrer en contact avec le sol de la maison; un espace leur est donc réservé devant la porte d'entrée

La cuisine

Salle de bain :

Lavabo et douche (dans le miroir)

Pièce principale :


Côté nord

Partie salle à manger

Côté ouest

Partie chambre (avec un peu d'imagination c'est assez ressemblant, non?)

Le hasard fait parfois bien les choses

Hier soir, nous devions nous rendre à un sayonara sale (cf. quelques messages en dessous pour la définition) quelque part près de Shibuya. Mais nous nous sommes perdus à force de chercher le 3ème étage d'un immeuble qui n'en comportait que 2. Bref, nous avons fini par demander notre chemin à une serveuse. Leiko (c'est son prénom) a été tellement gentille avec nous qu'on a décidé de venir dîner dans son restaurant le lendemain. Curieux, nous avons cherché ce restaurant sur Internet. Et là... Aïe! "Cuisine d'Okinawa". Okinawa... Okinawa... ?? Des recherches s'imposaient. "Okinawa : Île complètement détruite pendant la 2nde guerre mondiale. Spécialités culinaires : spam (pensez à ce que ça veut dire dans la vie courante et vous aurez une idée de quel goût ça a), soupe de chèvre, tripes, algues et tofu". Miam...

Il y a quelques heures, nous avons été dans ce fameux restaurant. Leiko nous a d'abord apporté de la gelée d'algues. Absolument immangeable pour toute personne n'ayant pas été habituée dès le plus jeune âge. En plus, ce fut offert si gentiment qu'il aurait été incorrect de refuser. Nous commencions à avoir peur pour la suite... Et là, à notre grande surprise, une succession de plats délicieux! Nouilles au thon, soupe de nouilles au porc, boulettes de patates douces et enfin riz plus ou moins à la mexicaine. Les desserts semblaient plus douteux (toutes les glaces étaient par exemple soit à la patate douce soit au tofu) mais nous nous en sommes sagement tenus aux plats. L'accueil a sans doute fait beauccoup dans la perception que j'ai eu de la cuisine, mais je recommande vivement ce restaurant du sud du Japon à toute personne de passage à Tokyo.

いただきます!

Leiko entre nous deux

Les cuisiniers et l'autre serveuse

jeudi 2 août 2007

Wii ou non faut-il acheter un lit?

Nous avons eu hier à débattre d'un problème épineux : allions-nous dépenser ¥25000 pour nous acheter un lit ou plutôt pour acquérir un objet aussi bien culturel que pédagogique. Après de longues discussions, nous en sommes venus à la conclusion que le désir d'enrichissement intellectuel devait primer sur le matérialisme primaire. Bref, nous avons le plaisir de vous présenter Gizmo!


Gizmo entouré de deux amis

mercredi 1 août 2007

Lampions, folklore et kimonos

La rue 白山通り décorée pour le festival

En été, chaque ville japonaise organise son festival. Il y a souvent un feu d'artifice (plus ou moins grand selon l'importance de la ville) et des processions en tous genres. En nous promenant hier soir entre Shibuya et Otsuka (le quartier dans lequel nous habitons), nous sommes tombés sur une représentation traditionnelle. Des hommes et des femmes de tous âges dansaient en yukata sur une petite place. Les spectateurs pouvaient acheter pour ¥300 des breuvages fluorescents ou des saucisses en brochette.


Danses sur la place 白山

Seul inconvénient de ces manifestations : elles ont lieu le soir. Et comme le décalage horaire se fait encore bien sentir, on ne s'attarde pas! On profitera plus de la culture japonaise dans quelques jours.

Rêve ou ... ?

Vous vous réveillez un matin ... par terre. Intrigué, vous inspectez le 15m² dans lequel vous vous trouvez. Vous ouvrez le frigo à la recherche d'un petit déjeuner et ne trouvez que du riz à vous mettre sous la dent. Dépité, vous regardez par la fenêtre. Dehors il fait chaud et humide. Un climat presque tropical. La longueur des jupes dans la rue ne dépasse pas 20cm. Vous vous décidez à sortir, curieux. Toutes les enseignes des magasins clignotent et les sons des télés géantes lancées à plein volume se couvrent mutuellement pour créer une joyeuse cacophonie. Dans la rue, des milliers de gens se pressent dans tous les sens. Partout vous voyez des choses qui vous paraissent contradictoires. Des yukatas traditionnels côtoient des minis jupes branchées, de vieux temples bouddhistes sont perdus au milieu de buildings à 100 étages, des strings pour homme en forme de canard sont vendus dans les supermarchés à côté des jouets pour enfants, les voitures roulent à gauche et tout est trouvable dans les toilettes (jets d'eau divers, musique d'ambiance ou siège vibrant) hormis la chasse d'eau.

Passé ce moment d'étonnement, vous commencez à vous rendre compte que les gens qui vous entourent sont très accueillants. En plus, la culture locale est dans l'ensemble assez sympa. Et puis si vous n'aimez ni le riz ni le poisson cru, il vous reste le Mac Do!

Bienvenue à Tokyo.